Pour nos vies martiennes l Live

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Constellation suite



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Les événements qu’il attendait étaient déjà en marche

OOOEnoch Emery savait maintenant que sa vie ne serait plus jamais comme autrefois car les événements qu’il attendait étaient déjà en marche. Il avait toujours su qu’il lui arriverait quelque chose, mais il ne savait pas ce que c’était. S’il avait été enclin au raisonnement il aurait pu croire que le moment était venu pour lui de justifier le sang de son papa, mais il n’avait pas de pensées d’une telle envergure. Il ne pensait qu’à ce qu’il allait faire dans la minute suivante. Parfois, il ne pensait même pas, il s’interrogeait seulement ; et il ne tardait pas à faire ceci ou cela, de même qu’un oiseau se surprend à construire son nid alors qu’en réalité il n’en avait jamais eu l’intention.
OOOLes événements qu’il attendait s’étaient mis en marche au moment même où il montrait à Hazel Motes ce qu’il y avait dans la vitrine. C’était un mystère qui dépassait son entendement, mais il savait que ce qu’on attendait de lui était une chose effroyable. Son sang était la partie la plus sensible de lui-même. Or, ce sang écrivait le mot « damnation » dans tout son corps, sauf peut-être dans son cerveau, si bien que sa langue, qui sortait à chaque instant de sa bouche pour toucher son bouton de fièvre, en savait bien plus long que lui. p.147-148
Flannery O’Connor
La sagesse dans le sang
L’imaginaire, Gallimard, an 1959

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Fire

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Maman tu peux

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et le reste du corps suivit


OOOLe lendemain après-midi, quand il alla rechercher sa voiture, il fit un tour dans la campagne pour voir comment elle se comportait sur la route. Le ciel était à peine un peu plus bleu que son complet clair, uni, à l’exception d’un seul nuage, un gros nuage blanc, aveuglant, avec des boucles et une barbe. Hazel avait fait à peu près un mile depuis qu’il était sorti de la vile quand il entendit derrière lui quelqu’un qui se raclait la gorge. Il ralentit, tourna la tête et vit la fille de Hawks. Elle se relevait et se hissait sur le madrier qui servait de siège. « J’étais là tout le temps, dit-elle, et vous ne vous en doutiez pas. » Elle avait un bouquet de pissenlits dans les cheveux et une grande bouche rouge sur son visage.
OOO« Qu’est-ce que c’est que ces idées de vous cacher comme ça au fond de ma voiture ? dit-il furieux. J’ai des affaires qui m’attendent. J’ai pas de temps à perdre en sottises. » Puis il maîtrisa son ton hargneux, fendit légèrement la bouche, se rappelant qu’il avait résolu de séduire la fille. « Oui, bien sûr, enchanté de vous voir », dit-il.
OOOElle passa une mince jambe à bas noir par-dessus le dossier du siège et le reste du corps suivit. « Dans ce billet, est-ce que vous vouliez dire : bonne à regarder ou bonne tout court ? demanda-t-elle .
OOO— Les deux, répondit-il sèchement.
OOO— J’m’appelle Sabbath, dit-elle, Sabbath Lily Hawks. Ma mère m’a donné ce nom aussitôt après ma naissance parce que j’suis née le jour du sabbat ; et puis elle s’est tournée dans son lit et elle est morte, et j’l’ai jamais vue. » p.135-136
Flannery O’Connor
La sagesse dans le sang
L’imaginaire, Gallimard, an 1959

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Tentativolo di volo, 1969

`

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On the Rocks


Nous parlions de remède à la migraine hier soir. Tu pourras dire à ton amant que tu es le remède miracle à tous ses maux. Ton agréable compagnie m’a fait l’effet d’un double coca zéro on the rocks. C’est dire ! ?? YV

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J – 5

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Depuis le 10 ème étage

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Pensée(s) l Danse et plan fixe l Medusa

Bien à toi
XA

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Hier au bal l By chance


Hier au bal, j’avais mis la robe que je portais à la fête de Marie-Luce.
Je me sentais comme dans une scène de La porte du paradis.

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Objet céleste ?


En astronomie la capture est un processus par lequel un objet céleste passant au voisinage d’un astre est retenu dans sa gravisphère. La capture de l’objet céleste aboutit à sa satellisation ou à sa chute.

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Give me time

ASPHODEL, THAT GREENY FLOWER (Book I, extract)

Give me time,
ooooooooootime.
When I was a boy
ooooooooooI kept a book
oooooooooooooooooooooto which, from time
to time,
ooooooooooI added pressed flowers
oooooooooooooooooountil, after a time,
I had a good collection.
ooooooooooThe asphodel,
oooooooooooooooooooooforebodingly,
among them.
ooooooooooI bring you,
ooooooooooooooooooooreawakened,
a memory of those flowers.
oooooooooThey were sweet
ooooooooooooooooooowhen I pressed them
and retained
oooooooooosomething of their sweetness
oooooooooooooooooooooa long time.
It is a curious odor,
oooooooooooa moral odor,
oooooooooooooooooooooothat brings me
near to you.
ooooooooooThe color
oooooooooooooooooowas the first to go.
There had come to me
oooooooooa challenge,
oooooooooooooooooooyour dear self,
mortal as I was,
ooooooooothe lily’s throat
ooooooooooooooooooooto the hummingbird !
Endless wealth,
oooooooooI thought,
oooooooooooooooooooheld out its arms to me.
A thousand topics
ooooooooooin an apple blossom.
ooooooooooooooooooooThe generous earth itself
gave us lief.
ooooooooooThe whole world
ooooooooooooooooooobecame my garden ! […]

ASPHODÈLE (Livre I, extrait)

Laisse-moi le temps,
ooooooooole temps.
Quand j’étais petit garçon
ooooooooooje conservais un livre
ooooooooooooooooooooodans lequel, de temps
à autre,
ooooooooooje pressais des fleurs
ooooooooooooooooooojusqu’au jour où
j’eus une belle collection.
ooooooooooL’asphodèle,
oooooooooooooooooooocomme un présage,
en faisait partie.
ooooooooooJe t’apporte,
ooooooooooooooooooooressuscité,
un souvenir de ces fleurs.
ooooooooooElles étaient suaves
oooooooooooooooooooooquand je les pressais
et conservaient
ooooooooolongtemps
ooooooooooooooooooooode leur suavité.
C’est un parfum curieux,
oooooooooooun parfum moral,
oooooooooooooooooooooqui m’amène
auprès de toi.
oooooooooLa couleur
ooooooooooooooooooooodisparut la première.
Je dus relever
oooooooooun défi,
ooooooooooooooooooooota chère personne,
moi, simple mortel,
oooooooooogorge de lys
oooooooooooooooooooooà l’oiseau-mouche !
Une richesse infinie,
oooooooooopensai-je,
ooooooooooooooooooooome tendait les bras.
Un millier de thèmes
oooooooooodans une fleur de pommier.
ooooooooooooooooooooLa terre, en sa prodigalité,
ne nous refusait rien.
oooooooooLe monde entier
ooooooooooooooooooodevint mon jardin ! […]

William Carlos Williams, Asphodèle

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