The boat is leaking. The captain Lied.


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En live l En vie





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Behold Man !



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By Marc

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Vaisseau

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J’ai manqué l’instant


oooLa joie était une chose, songeais-je avec humeur, et le plaisir en était une autre, et pourquoi celui-ci devrait-il invariablement se retirer au profit de celle-là ?
oooMais j’étais très jeune alors, je ne pouvais pas comprendre la Cheffe que jusqu’à un certain point qui me paraissait, à ce moment-là, ultime, et sur le chemin que mes vingt-cinq ans m’empêchaient de discerner au-delà de ce point je me suis engagé bien après, il s’est découvert à mes yeux, à mon pas qui acceptait, incertain, de tâter devant lui, et je me suis rapproché de la Cheffe avec retard, à une époque où elle avait renoncé à être entendue et secourue, ainsi j’ai manqué l’instant où je pouvais lui être nécessaire, je n’ai fait que lui être utile en lui apportant repos, soulagement, amour intense et jamais nommé. p.232
Marie Ndiaye
La Cheffe, roman d’une cuisinière
Editions Gallimard, an 2016

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J’ai senti arriver le livre

J’ai retrouvé mon mouchoir rouge.
Je savais.
Au fond d’un vieux blouson rouge.
Là, depuis Venise 2015 ?

Et j’ai senti arriver le livre.
J’en avais envie ou j’ai senti ?

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En Live, tout près de l’océan

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Réflexe pour du Rose


Reflet : Via l’italien riflesso (« refleté, reflet »), du latin reflexus qui nous donne directement réflexe.

1. Réflexion affaiblie de la lumière, de la couleur, de l’image d’un corps sur un autre.

[…] ; les étoiles se mêlent au feuillage noir ; les lucioles luisent dans l’herbe comme un reflet des étoiles. — (Alphonse Karr, Devant les tisons, Paris : Librairie nouvelle, 1857, p.238)

2. Apparence furtive ou affaiblie.

[…]; on eût dit que son regard, triste et lointain comme le regard des hommes qui ont longtemps vécu sur la mer ou dans les solitudes immenses, gardait comme un reflet de l’infini. — (Octave Mirbeau, Les eaux muettes )
Il riait de plus en plus fort, férocement joyeux, guettant les reflets de la stupéfaction sur la physionomie du journaliste. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, p. 20)

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When Do I Get To Sing ‘My Way' »

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Was l the same when I got up this morning ?

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Ciel, entre.

Puis, dans la langueur d’un dimanche soir, sept mois après l’avoir vu pour la dernière fois, elle trouva Obinze à la porte de son appartement. Elle le regarda fixement.
« Ifem », dit-il.
C’était une telle surprise de le voir, sa tête rasée, la douceur merveilleuse de son visage. Ses yeux avaient un regard pressant, intense, elle voyait sa large poitrine se soulever sous l’effet de sa respiration précipitée. Il tenait une grande feuille de papier couverte d’une écriture serrée. « J’ai écrit cette lettre pour toi. C’est ce que j’aimerais savoir si j’étais à ta place. Mes pensées. J’ai tout écrit. »
Il lui tendait le papier, la poitrine toujours haletante, et elle restait figée, sans chercher à le prendre.
« Je sais que nous pourrions accepter ce que nous ne pouvons être l’un pour l’autre, et même en faire la tragédie poétique de nos existences. Ou nous pourrions agir. Je veux agir, je veux que les choses arrivent. Kosi est une femme bien, et notre mariage se passait dans une sorte de contentement quotidien, mais je n’aurais jamais dû l’épouser. J’ai toujours su qu’il manquait quelque chose. Je veux élever Buchi, je veux la voir chaque jour. Mais j’ai joué la comédie pendant tous ces mois et un jour elle sera assez grande pour savoir que je joue la comédie. J’ai quitté la maison aujourd’hui. J’habite mon appartement à Parkview pour l’instant et j’espère voir Buchi tous les jours si je le peux. Je sais que tout cela m’a pris trop longtemps et je sais que tu avances dans la vie et je comprendrais parfaitement que tu hésites et que tu aies besoin de temps. »
Il se tut, fit un mouvement, et dit : « Ifem, je t’ai poursuivie et je continuerai à le faire jusqu’à ce que tu me donnes une chance. »
Elle le regarda longuement. Il disait ce qu’elle voulait entendre et elle continuait à le regarder.
« Ciel, dit-elle enfin. Entre. » p.684-685

Chimamanda Ngozi Adichie
Americanah
Editions Gallimard, an 2014

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Chez elle

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Ciel et Lavis l Travail plus danse

« lavis » [La vie] est utilisé pour désigner une façon de travailler une couleur très diluée par opposition à un travail plus dense, par exemple une aquarelle est constituée de lavis successifs rehaussés de détails détails détails.

La pleine Lune n’est pas loin.

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Fée ou sirène du Gave

Le vieux Nicolau ne la sent pas venue du tout, la dernière heure.

Il est vaillant comme il y a soixante ans au moins. L’âge n’a rien à voir à l’affaire. Il est dans le dos de la fillette nue qui est debout dans l’eau et a des yeux devant, autour, derrière elle.

Il doute un peu puis plus.

Ici est une fille, plongée dans l’eau, si bien que ses jambes, on se demande si elles ne finissent pas en queue de sirène : il doute de nouveau.

La cachette, c’est raté. La jeune fille (fée ou sirène du Gave) aperçoit le vieux bonhomme camouflé sous les feuilles larges des platanes en surface de l’eau, elle l’aperçoit et rit.

Pauvre meunier, elle dit dans son langage muet de grillons et grenouilles. Pauvre meunier qui en a fait, des malpropreries, en a pensé plus encore. Elle rit de lui, le rire est clair et a des mains, des mains qui appellent.

Le vieil homme aux branchies retient son souffle et son courage. Il n’en mène pas large. Il prend un peu d’enfance ici et là.

[…]

La jeune fille nue touche l’eau du bout de ses doigts. Il a peur qu’elle disparaisse, c’est lui qui disparaît. C’est fait. C’est pas grave. Disparaître, c’est pas grave. p.56

Aquero
Marie Cosnay
Editions de l’Ogre, an 2017

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