To your soul

Monde relatif, fréquence vibratoire, jeu, libre arbitre, émotions, sentiments, inconscient (présent), conscient (passé-futur), signal, univers, signaux, ressentir, générer, joie, transmission de pensée, gratitude, formuler, croire, certitude, intuition, savoir, clés.

Publié dans Général | Laisser un commentaire

Mercure rétrograde










Publié dans Coïncidence, Des plans, Général | Laisser un commentaire

Rentrée

Publié dans Des plans, Général | Laisser un commentaire

Flotter

Publié dans Général | Laisser un commentaire

Priere 2

Publié dans Général | Laisser un commentaire

Feu d’artificice

Publié dans Général | Laisser un commentaire

Avec son corps

Il regarda alors Vida. Il en faisait l’expertise, du regard classique de l’ordinateur masculin, mais sans avoir l’air ni flagrant ni sensuel et ce que son œil repéra lui plut.
Vida le regardait un sourire aux lèvres. Et ses lèvres pourtant, ni sa bouche, ne bougeait, phénomène dont, je crois me souvenir, nous avons déjà eu l’occasion de parler dans ce livre.
Elle n’était plus la fille qui, quelques mois plus tôt, avait apporté son livre. Elle était devenue quelqu’un d’autre avec son corps. p.81
Richard Brautigan
L’avortement
Édition du seuil an 1973

Publié dans Coïncidence, Joie, Lecture | Laisser un commentaire

Elle

Publié dans à la fin | Laisser un commentaire

Présent ?

“Elle m’a fait un geste des yeux pour m’inviter à monter. C’était un geste bleu.”
— Richard Brautigan, Un privé à Babylone

Publié dans Coïncidence, Danse, Fragment, Général, Joie | Laisser un commentaire

En Live

Publié dans Danse | Laisser un commentaire

Les souris dansent


Publié dans Général, Joie | Laisser un commentaire

Penchant naturel

oooBien sûr qu’il aimait Camille, il n’avait jamais essayé de le nier. Parfois il s’en rendait compte, parfois il la cherchait, et puis il n’y pensait plus. Camille était son penchant naturel. Ces deux nuits près d’elle avaient été bien plus difficiles qu’il ne l’aurait pensé. Cent fois il avait voulu poser la main sur elle. Mais Camille n’avait pas l’air de demander quoi que ce soit. Vis ta vie, camarade.
oooOui, bien sûr qu’il aimait Camille, du plus loin de lui-même, du fin fond de ces terres ignorées que l’on trimbale en soi comme un monde sous-marin intime et étranger. Bien sûr. Et après ? Il n’était écrit nulle part qu’il faille réaliser chacune de ses pensées. Chez Adamsberg, la pensée n’entraînait pas nécessairement l’action. Entre l’une et l’autre, l’espace du songe absorbait quantité de pulsions.
oooEt puis il y avait ce terrible vent qui le poussait sans cesse, plus loin devant, déracinant parfois son propre tronc. Ce soir, pourtant, il était l’arbre. Il aurait voulu retenir Camille entre ses branches. Mais justement, ce soir, Camille était le vent. Elle filait vite, jusque vers les neiges, là-haut. Avec ce foutu Canadien. p.258-259

– Viens, dit-il doucement.
Camille se figea dans l’obscurité.
– Viens, répéta-t-il.
Camille fit un pas, incertaine, l’esprit vide. Des lointains de ce vide, montaient des souvenirs indistincts, des ombres balbutiantes. Il posa une main sur elle et l’amena vers lui. Camille entrevit, plus proches, mais comme scellés derrière une vitre épaisse, les contours inaccessibles de ses désirs anciens. Adamsberg effleura sa joue, ses cheveux. Camille ouvrait les yeux dans le noir, le Catalogue toujours serré dans sa main gauche, attentive à la nuée d’images fragiles surgies des chambres closes de sa mémoire qu’au visage tourné vers elle. Elle avança la main vers ce visage, avec la sensation angoissée qu’à son contact, quelque chose exploserait. La vitre épaisse, peut-être. Ou bien les cales insoupçonnées de cette mémoire, bourrées de vieux trucs en état de marche, qui attendaient hypocrites, embusqués, défiant le temps. C’est à peu près ce qui se produisit, une longue déflagration, plus alarmante qu’agréable. Elle considéra tout ce fracas, et le fouillis stupéfiant échappé des basses cales de son propre navire. Elle voulut ranger, contenir, mettre de l’ordre. Mais, comme une part de Camille convoitait le désordre, elle renonça et s’allongea contre lui.
– Tu connais l’histoire de l’arbre et du vent ? Demanda Adamsberg en la serrant dans ses bras.
– C’est une histoire de Soliman ? murmura Camille.
– C’est une histoire à moi.
– Je n’aime pas trop tes histoires.
– Celle-ci n’est pas mauvaise.
– Je me méfie quand même.
– Tu as raison. p.271

Fred Vargas
L’homme à l’envers
Éditions Viviane Hamy, an 1999

Publié dans Lecture | Laisser un commentaire

Le vent revient toujours


– Tu l’aimes ? Demanda-t-il de sa voix sourde, après plusieurs minutes de silence.
Adamsberg haussa de nouveau les épaules, sans répondre.
– Je m’en fous que tu te taises, dit le Veilleux, j’ai pas sommeil. J’ai toute la nuit pour te poser la question.
– Quand le soleil se lèvera, tu me trouveras là, et je te la reposerai, jusqu’à ce que tu me répondes. Et si, dans six ans, on est toujours là, tous les deux à attendre Massart sous le prunier, je te le demanderai encore. Je m’en fous. J’ai pas sommeil.
Adamsberg sourit, avala une gorgée de vin.
– Tu l’aimes ? Demanda le Veilleux.
– Tu m’emmerdes avec ta question.
– Ça prouve que c’est une bonne question.
– Je n’ai pas dit qu’elle était mauvaise.
– Je m’en fous, j’ai toute la nuit. J’ai pas sommeil.
– Quand on pose une question, dit Adamsberg, c’est qu’on a déjà la réponse. Sinon, on la boucle.
– C’est vrai, dit le Veilleux. J’ai pas sommeil.
– Merde, le Veilleux. Elle n’est pas à moi. Personne n’est à personne.
– Finasse pas avec ta morale. Pourquoi tu la laisses aux autres ?
– Demande au vent pourquoi il ne reste pas sur l’arbre.
– Qui est le vent. Toi ? Ou elle ?
Adamsberg sourit.
– On se relaie.
– Ce n’est pas si mal mon gars.
– Mais le vent s’en va, dit Adamsberg.
– Et le vent revient, dit le Veilleux.
– C’est ça le problème. Le vent revient toujours
Le dernier verre avertit le Veilleux en examinant la bouteille dans l’obscurité. Faut qu’on se rationne.
– Et toi le Veilleux ? T’as aimé quelqu’un ?
Le Veilleux resta silencieux.
– Je m’en fous, dit Adamsberg. Je n’ai pas sommeil.
– T’as la réponse ?
– Suzanne, toute ta vie. C’est pour ça que j’ai vidé ta cartouchière.
– Fumier de flic, dit le Veilleux. p.257-258

Fred Vargas
L’homme à l’envers
Éditions Viviane Hamy, an 1999

Publié dans Lecture | Laisser un commentaire

Promenade au phare


Publié dans Général | Laisser un commentaire

En Boucle 2









Publié dans Coïncidence, Des plans, Fragment | Laisser un commentaire