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En fleurs
– T’en fais-tu beaucoup du terrain, à Paris ? demanda-t-il.
– Le plus possible. Et puis je marche, je déambule, je rêve.
– T’es chanceux. Tu résous tes affaires en pelletant des nuages ?
– D’une certaine manière, dit Adamsberg dans un sourire. p.168
Fred Vargas
Sous les vents de Neptune
Editions J’ai lu n°8175
Publié dans Général, Joie, Lecture
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Naïve ?
naïf \na.if\
1 – Naturel, ingénu, sans fard, sans apprêt, sans artifice.
La population de Saint-David m’intéressait fort par ses mœurs simples et naïves et parlait un curieux patois anglais plein d’expressions maritimes. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
Les grâces naïves de l’enfance.
2 – Qui retrace simplement la vérité, qui imite la nature sans laisser paraître d’artifice ni d’effort.
Faire une description, une relation, une peinture naïve de quelque chose.
3 – Qui n’est pas concerté, qui n’est pas étudié.
Avoir quelque chose de naïf dans l’humeur, dans l’esprit, dans l’air.
4 – Qui dit sa pensée sans détour, ingénument, en parlant des personnes.
C’est un homme naïf, une personne franche et naïve.
5 – Qui dit, par un excès de simplicité, ce qu’il aurait intérêt à cacher.
Que la réalité ne corresponde pas au rêve, seuls les naïfs s’en étonneront. D’abord, il y eut autant de rêves que de rêveurs. […] Enfin, et surtout, si les hommes pouvaient réaliser leurs utopies, cela se saurait. — (Élie Barnavi, L’Europe comme utopie, dans Marianne du 13 août 2011, p.81)
6 – Qui, par excès de simplicité, se laisse facilement tromper.
Il leur faut des électeurs ouvriers assez naïfs pour se laisser duper par des phrases ronflantes sur le collectivisme futur. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.IV, La grève prolétarienne, 1908, p.157)
7 – (Par extension) Qualifie certaines choses de l’humanité, dans tous les sens analogues.
Amour-propre naïf.
Une vanité naïve.
Il lui est échappé une réponse bien naïve.
Publié dans Des plans, Général
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à deux
épreuve \e.pʁœv\ féminin
1 – Action d’éprouver quelque chose ou quelqu’un, essai, expérience qu’on fait de quelque chose.
Ce blindage est à l’épreuve des balles.
Sa volonté est mise à rude épreuve.
2 – Partie d’examen ou de concours ; compétition sportive.
Ceux qui, à la première épreuve, auraient manqué complètement la pancarte blanche, devaient se retirer immédiatement et renoncer à concourir. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
Épreuve écrite de français au baccalauréat.
3 – Malheur, obstacle de la vie, danger, etc.
Les catholiques ne se sont jamais découragés au milieu des épreuves les plus dures, parce qu’ils se représentaient l’histoire de l’Église comme étant une suite de batailles engagées entre Satan et la hiérarchie soutenue par le Christ. — (Georges Sorel, Lettre à Daniel Halévy, 15 juillet 1907, dans Réflexions sur la violence, 1908)
Publié dans Des plans
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Parier
– Qu’est-ce que vous avez foutu, avec Lamarre, pendant la planque d’hier soir ? Demanda-t-il abruptement. Château dit qu’il est rentré à 22H55, mais vous ne l’avez pas vu.
– Il a pu rentrer par les toits, dit Justin.
– Mais non, l’accès par le parking est maintenant surveillé. Qu’est-ce que vous avez foutu ?
– On n’a pas bougé d’un mètre, commissaire.
– Ce qui n’empêche pas de faire quelque chose. Lieutenant, je ne vous passe pas la guillotine mais réfléchissez, c’est important.
– C’est-à-dire qu’à un moment, on a joué à pile ou face. La pièce a roulé un peu loin. Le temps qu’on la récupère et qu’on l’examine, je dirais une minute. C’était quand même une pièce de deux.
– Largement le temps pour Château d’entrer dans l’immeuble.
– Oui
– Pendant que vous jouiez.
– Oui.
– Sur quoi pariiez-vous ?
– Savoir si Château allait ou non rentrer.
– Et qu’a dit la pièce ?
– Qu’il allait rentrer.
Fred Vargas
Temps glaciaires
Flammarion an 2015, p.437-438
Publié dans Lecture
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Happée
Rögnvar s’était penché en avant, ses longs cheveux encore blonds frôlant presque le front de Retancourt. Adamsberg observait la scène, stupéfait. Retancourt, la chef de file incontestée des positivistes, des matérialistes de la brigade, happée dans les filets de Rögvnar. Retancourt dans l’emprise des esprits de l’Islande. Non, ils n’étaient pas venus pour rien. p.406
Fred Vargas
Temps glaciaires
Flammarion an 2015
Publié dans Danse, Lecture
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Croyants
Cette affaire de « pelleteur de nuages » – comme un sergent québécois avait un jour surnommé Adamsberg – clivait depuis longtemps la brigade, opposant les « croyants » et les « positivistes ». « Croyants », ceux qui accompagnaient les dérives, souvent muettes ou mal déchiffrables, du commissaire, par loyauté ou même par foi – et c’était typiquement le cas du fervent Estalère. « Positivistes », ceux qui ne démordaient pas d’une stratégie cartésienne pour le bien des enquêtes, et que les ondulations, voire les échappées insaisissables du commissaire désarçonnaient ou exaspéraient – et la pragmatique Retencourt en était le chef de file. Mais, les surprenant tous, la massive lieutenant n’avait pas critiqué la veille la fugue d’Adamsberg à la ferme du Thost.
« C’est les femmes, avait dit Noël, dès qu’il y a un gosse en jeu, elles n’ont plus rien dans le crâne. » Ce à quoi Kernokian avait sèchement répondu que, pour une fois que Noël acceptait de considérer Retancourt comme une femme, il y avait du progrès. p.289-290
Fred Vargas
Temps glaciaires
Flammarion an 2015
Publié dans Fragment, Joie, Lecture
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Égard
Égard serait peut-être le terme juste pour dire le contraire de la familiarité négative, ou du sans-gêne, qui est l’envers de l’intime, et dirait donc son endroit. « Égard » est lui-même en rapport d’étymologie avec « regard », tire son origine de la même capacité de « garder », de veiller ou de prendre garde à (« esgarder »). Égard (regard) plutôt que respect qui est trop strictement moral (kantien) et hiérarchique (comme soumission rationnelle du pathologique) : avoir des égards pour l’Autre signifie que, au sein même de l’intime, et pour préserver cet intime, on continue de « regarder » l’Autre, c’est-à-dire de le maintenir en vis-à-vis comme Autre, en dépit de la quotidienneté de la présence. L’égard maintient l’écart qui fait que l’entre entre nous peut s’activer. Ce qui ne rechigne pas à se traduire dans le comportemental, à travailler le banal, à se traduire dans le moindre geste et le moindre mot, tant il faut de vigilance pour maintenir l’Autre dans sa capacité d’autre, au lieu de l’aliéner à soi. En quoi tient même la tension de la présence intime : en même temps qu’on a levé la frontière d’avec l’Autre et qu’il pénètre au plus dedans de soi, on le garde émergeant face à soi – nécessité que pointait l’extime – pour le sauvegarder comme Autre (pour qu’il reste hôte). Sinon la relation, en s’installant, tue la rencontre. Car la relation n’est pas le fruit de la rencontre, elle n’en est pas le prolongement ou le conséquent, mais, en l’étalant, la perd. Car il faut « garder » la rencontre, et ce continûment, comme un événement. p.112-114
François Jullien
Près d’elle
Présence opaque, présence intime
Galilée an 2016
Publié dans Fragment, Lecture
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Tressaillir
Danglard tressaillit au nom d’Alice Gauthier. A son âge, tressaillir était devenu si rare, et sa curiosité pour les petits événements de la vie s’épuisait si vite, qu’il ressentit de la gratitude pour la femme en manteau rouge. p.35
Fred Vargas
Temps glaciaires
Flammarion an 2015
Publié dans Lecture
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Lettre – Histoire de fantôme
Aujourd’hui j’ai reçu une lettre.
J’ai reconnu tout de suite l’écriture.
Elle m’a annoncé une nouvelle.
L’adolescence qui remonte.
Vertige.
Publié dans Coïncidence
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Tension active
Tant que je pense à l’Autre, en effet, je me détache de moi-même, mais en moi-même ; cette pensée de l’Autre (à l’Autre) m’appartient, elle évolue à mon gré. Mais quand l’Autre entre en présence, que nous nous regardons, que ses yeux commencent à se poser sur moi et les miens sur Elle, c’est tout autre chose qui se passe, de radicalement nouveau, détachant un présent de l’immédiat passé et chaque fois inédit, impliquant d’inventer, où plus rien d’emblée n’est joué, où même ce qui était jusque-là prévu doit s’improviser. Un vacillement se produit qui fait que je ne m’appartiens plus. Car il intervient plus en amont que ce qui fait ma conscience, plus au-dedans de moi (que « moi ») – autant dire dans l' »intime ». Ce qui reconfigure le traditionnel antagonisme dressé entre présence et durée (ou ce qu’on dit de l’usure de la présence, de la déception du désir satisfait). Tant que cette tension est active, tant que nous nous apercevons l’un l’autre, nous isolant du monde, que nous sommes en mesure de nous regarder, une telle présence est effective et ne s’est pas stérilisée. Mais dès lors que cette tension ne « passe » plus entre l’un et l’autre, que chacun s’est retranché, rebranché de son côté, ne s’y laissant plus déborder, la présence, alors, s’enlise et devient « opaque ». p.89-90
François Jullien
Près d’elle
Présence opaque, présence intime
Galilée an 2016
Publié dans Lecture
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Est-ce que c’est la nage qui m’aide à flotter ?
– Complexe, la gestion d’un commissariat, observa Lebrun.
– Certains estiment qu’il règne ici quelque flottement, dit Adamsberg en buvant une gorgée au goulot.
ooCette bière, il n’en avait nulle envie.
– Et vous réussissez ?
– Pas trop mal. Grâce au flottement je suppose.
Fred Vargas
Temps glaciaires, p.237
Flammarion an 2015
Publié dans Lecture
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