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Slow

Story and Pictures

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Robe

joieouioui

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Traduire (encore)

 

Traduire, interpréter, même combat ?

interpréter
(Siècle à préciser) Du latin interpretor (« interpréter ») → voir interprète.
interpréter \ɛ̃.tɛʁ.pʁe.te\ transitif 1er groupe (conjugaison)

1- (Désuet) Traduire d’une langue en une autre.
Les Septante ont interprété l’Ancien Testament.
2- (En particulier) (en usage) Traduire à l’oral d’une langue vers une autre.
Cet ambassadeur fit à ce prince un discours qui fut interprété en français.
3- Expliquer ce qu’il y a d’obscur et d’ambigu dans un écrit, dans une loi, dans un acte.
Ceux qui ont interprété l’écriture sainte.
Comment interprétez-vous ce passage ?
(Législation) Interpréter une loi, en expliquer, en déterminer le sens par une loi supplémentaire.
4- Expliquer, deviner, induire, conclure ou tirer d’une chose quelque indication, quelque présage, etc.
Si j’interprète bien vos sentiments, voilà quel était votre projet.
Je ne sais comment interpréter leur silence.
Interpréter les songes.
Interpréter le vol des oiseaux.
5- Prendre des paroles ou des actes de bonne ou en mauvaise part.
Il a fait, il a dit telle chose, je ne sais comment cela sera interprété.

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Au début


Ovide, Les métamorphoses, Livre I

In noua fert animus mutatas dicere formas
corpora; di, coeptis (nam uos mutastis et illas)
adspirate meis primaque ab origine mundi
ad mea perpetuum deducite tempora carmen.

Je veux dire les formes changées en nouveaux
Corps. Dieux, vous qui faites les changements, inspirez
Mon projet et du début du début du monde
Jusqu’à mon temps, faites courir un poème sans fin.
Marie Cosnay, 2011

Inspiré par mon génie, je vais chanter les êtres et les corps qui ont été revêtus de formes nouvelles, et qui ont subi des changements divers. Dieux, auteurs de ces métamorphoses, favorisez mes chants lorsqu’ils retraceront sans interruption la suite de tant de merveilles depuis les premiers âges du monde jusqu’à nos jours.
G.T Villenave, 1806

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Traduire


Depuis Ovide, depuis M.C, hier soir j’ai entendu : image animée, détail, métamorphoses, chant, éloge de la fuite et du vivant, objet littéraire, construire du nouveau, une langue à cheval, ce qui nous échappe, réflexif, hésitation, illusion, mouvement, métaphore, vitesse, présent, alexandrin, rejet/rejet, accusatif, épithète, syntaxe et bien d’autres choses.

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Les jours rallongent c’est net


Mais qui a caviardé les lettres de Marie-Antoinette au comte de Fersen ?

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Retenir

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Pourquoi mon ciel est bleu ?


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Dépourvue de palmes et de tuba



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elle est sous alexandrin


WHEN WE ARE SEARCHING FOR AN EXAMPLE OF WHAT WE NO LONGER HAVE, WE SEE IT EVERYWHERE

Marie se réjouit que Jean enfreigne ainsi la règle qui les interdit. Mais Jean ne résiste pas à ce souffle heurté, cette discontinuité qui déjoue les facilités mélodiques. C’est ce qu’il aime dans la langue française et que les autres n’ont pas, ce lit de voyelles rocailleuses que les hiatus révèlent dans les vers comme l’été dans le fond des rivières. Marie est encore meilleure que Du Parc parce qu’elle pousse les portes d’un autre monde, où l’on marche dans ses rêves, où l’on parle sous hypnose. Il s’amuse parfois en lui disant qu’elle est sous alexandrin. Il aime cette espèce de froideur qui la gagne et la fait entrer dans une mer gelée sans trembler. Il comprend en la regardant que s’il compose des vers, c’est certes pour être le plus grand poète de France, mais aussi pour capter cela, le son d’une conscience qui s’exprime à haute voix. Pleine, libre, parfois glaçante. Jean expérimente une nouvelle méthode de travail : il ne lui fait pas seulement reprendre dix fois de suite ce qu’elle trouve difficile, il la force également à reprendre ce qui lui vient aisément. Et quelque chose de nouveau advient, comme un automate au fond du corps de Marie. Son intuition lui dit que c’est de cette créature mécanique et répétitive qu’émanera le naturel le plus souple, le plus surprenant, le plus vrai.
oooAvez-vous senti remuer la machine en vous ?
oooOui.
oooDans ce cas, c’est parfait, passons à la suite.
oooElle est parfois si émouvante que Jean vacille, s’assoit, ne sait plus où il est alors même que ce sont ses vers. Il la regarde, interdit, et il applaudit, concentré sur l’incessant mouvement de ses paumes l’une contre l’autre, qui ventile sa présence, éloigne sa silhouette, ne la lui présente plus que morcelée, en tranches. Elle s’étonne, s’inquiète :
oooCe n’est pas ce que vous vouliez ?
oooSi, si et plus encore.

p.182-183
Nathalie Azoulai
Titus n’aimait pas Bérénice
P.O.L an 2015

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Mille (trois fois)


« Les choses qui me viennent à l’esprit se présentent à moi non par leur racine, mais par un point quelconque situé vers leur milieu. Essayez donc de les retenir, essayez donc de retenir un brin d’herbe qui ne commence à croître qu’au milieu de la tige, et de vous tenir à lui [Kafka, Journal, Grasset, p. 4]. » Pourquoi est-ce si difficile ? C’est déjà une question de sémiotique perceptive. Pas facile de percevoir les choses par le milieu, et non de haut en bas ou inversement, de gauche à droite ou inversement : essayez et vous verrez que tout change. Ce n’est pas facile de voir l’herbe dans les choses et les mots (Nietzsche disait de la même façon qu’un aphorisme devait être « ruminé », et jamais un plateau n’est séparable des vaches qui le peuplent, et qui sont aussi les nuages du ciel).

Résumons les caractères principaux d’un rhizome : à la différence des arbres ou de leurs racines, le rhizome connecte un point quelconque avec un autre point quelconque, et chacun de ses traits ne renvoie pas nécessairement à des traits de même nature, il met en jeu des régimes de signes très différents et même des états de non-signes. Le rhizome ne se laisse ramener ni à l’Un ni au Multiple. Il n’est pas l’Un qui devient deux, ni même qui deviendrait directement trois, quatre ou cinq, etc. Il n’est pas un multiple qui dérive de l’Un, ni auquel l’Un s’ajouterait (n + 1). Il n’est pas fait d’unités, mais de dimensions, ou plutôt de directions mouvantes, Il n’a pas de commencement ni de fin, mais toujours un milieu, par lequel il pousse et déborde, Il constitue des multiplicités linéaires à n dimensions, sans sujet ni objet, étalables sur un plan de consistance, et dont l’Un est toujours soustrait (n – 1). Une telle multiplicité ne varie pas ses dimensions sans changer de nature en elle-même et se métamorphoser.
Mille plateaux
Gilles Deleuze et Félix Guatarri

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Il y a « paysage »


Des lacs, des étangs, des rivières
Beaucoup, beaucoup, beaucoup
Ça donne envie

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Allez, arrête, ne touche pas à Racine


oooOu bien, elle pose des pièges. Peut-être vivrais-je si longtemps que je finirai par l’oublier. On lui demande où se trouve ce vers, on remarque que ce n’est pas un alexandrin, elle compte sur ses doigts, dit qu’elle cite mal, qu’elle a dû en oublier un morceau mais que si, bien sûr, c’en est un. En fait c’est une citation d’Orson Welles à propos de Rita Hayworth qu’elle agglomère à son nouveau corpus. Au fil des jours, elle rassemble les bribes de la langue dans laquelle elle veut parler son chagrin, une langue parlée par d’autres avant elle et à laquelle elle veut joindre sa voix. Elle pourrait y glisser aussi du Duras, des phrases glacées sur des femmes blessées, emportées, d’autres lieux de tragédie, Hiroshima ou Calcutta, mais elle ne va pas jusque-là. Duras est une femme du XXe siècle, constante, cohérente, une sœur d’évidence. Duras ne l’aidera en rien.

oooCe n’est pas une ardeur dans mes veines cachée : C’est Vénus tout entière à sa proie attachée. Des jours et des jours, elle tourne avec ces deux vers comme l’aigle au-dessus du champ. La proie finit par se confondre avec les deux vers, avec la possibilité même de les avoir conçus. Elle veut comprendre d’où viennent cette rage, ce désir brut. On lui répond des Grecs, des Latins, de l’époque, tout le monde écrivait comme ça. Elle dit, non, pas uniquement. p.16

Nathalie Azoulai
Titus n’aimait pas Bérénice
P.O.L an 2015

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Au-delà des montagnes (mountains may depart)


Passé — Présent — Futur
Elle s’appelle Tao. 濤
Ça veut dire « grosse vague » (celles qui mettent la mer* en mouvement) en chinois.
C’est son vrai prénom.
C’est elle aussi dans Still Life et dans The World.

* encore à 13°

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