Palme d’or – Vive la neige

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Nuri-Bilge-Ceylan (1)
Trop contente. Mais bon comme chaque fois qu’une Palme me ravit il va falloir se justifier.
Justifier d’aimer la lenteur, d’aimer les films soit disant ennuyeux mais où sincèrement on ne s’ennuie jamais, où profondément on est transportée. Ces films si peu bavards mais qui vous parlent tant. Cela m’interpelle toujours à quel point les gens peuvent se mettre en colère, ne vous croient pas, vous traitent d’élitiste.
Se souvenir qu’en 2010, contre toute attente c’était Apichatpong Weerasethakul qui avait eu la Palme. Aucun des journalistes ne savaient prononcer son nom, ils racontaient n’importe quoi, ne s’étaient même pas donner la peine de se renseigner, se moquaient de ses fantômes (ceux de Cronenberg cette année, totalement ratés à mon goût, sont pour eux « formidables » et légitimes…). Cela m’avait rendue triste et désolée, autant de mépris, mais se souvenir aussi du nombre de textos reçus pour me « féliciter », comme si c’était moi qui avait reçu un prix, eux savaient bien qui c’était, ils étaient contents pour moi et moi j’étais contente qu’ils soient contents et eux au moins ils savaient prononcer son nom sans respirer. C’est pas difficile.

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