Passé – Présent – Futur
Un an, jour pour jour, d’arrêt du Live.
Mais je me mets à jour.
Aussi, tout ce qui sera AVANT ce billet ne sera que de l’archivage à rebours.
S’écrire au présent mais à partir des souvenirs… et forcément depuis
l’après-coup, change la donne.
L’archivage sera chronologique, mais pas l’écriture.
Il va falloir fouiller dans l’agenda, les carnets, les souvenirs.
Prendre le temps. Il y a du travail.
Dans cet espace temps je m’autorise à y revenir, rectifier, rajouter, préciser.
Ce que je m’interdisais avant.
Le sentiment malgré tout que, la fulgurance des liens, leur évidence souvent, ne peut se fait que au jour le jour. Prendre soin de ce qui (nous) arrive, les détails, les hasards, les synchronicités, pour scruter le réel pour de la fiction, ne pourrait se faire qu’en temps direct.
« Si j’étais écrivain et mort, comme j’aimerais que ma vie se réduisît, par les soins d’un biographe amical et désinvolte, à quelques détails, à quelques goûts, à quelques inflexions, disons des « biographèmes » dont la distinction et la mobilité pourraient voyager hors de tout destin et venir toucher, à la manière des atomes épicuriens, quelque corps futur, promis à la même dispersion ; une vie « trouée »… » Roland Barthes – Le biographique sans la biographie
« Préférer la puissance évocatrice des détails et les affinités électives des rapprochements à la complétude narrative et à la vérité historique. »
Nos « biographèmes » tiennent-ils après-coup ? à suivre donc…
« Comment ne pas raconter après coup ? Ainsi il faudrait penser que rien ne sera jamais exprimé pour de bon, restitué dans son devenir anonyme, que personne ne pourra jamais rendre le bredouillement de l’instant qui naît ; on se demande pourquoi, sortis du chaos, nous ne pourrons jamais être en contact avec lui : à peine avons-nous regardé que l’ordre naît sous son regard… et la forme. » p.33 – Cosmos – Witold Gombrowicz – Editions Denoël an 1966
Je reprends ce jour mon live.