Au-dessus des nuages
le soleil est là
Je suis du bon côté
Il me chauffe l’épaule.
Paradoxe de la vitesse
Le lieu où l’expérience de la vitesse est la plus rapide et en même temps le sentiment jamais aussi fort d’avancer autant au ralenti.
Avec l’avion, quand je vais à Paris, je me sens dans une autre histoire.
A la fois ce paradoxe, encore, que pour moi l’avion c’est partir loin, ailleurs, et sur les courts trajets, « courriers » comme disent les « navigants » (pourquoi court-courrier ne se dit pas ?), malgré l’atterrissage, son choc, je suis encore « chez moi », n’ai pas bougé !
Comme si le trajet en avion était une scène à part, une « absence » de trajet, une ellipse, une scène qui n’aurait pas eu lieu, je ne suis pas passée d’un territoire à l’autre, donc du coup mes scènes à Paris sont d’un autre ordre, assez floues et flottantes, comme fictives.